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Hebbadj, le polygame présumé en garde à vue

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© Stephane Mahé / Reuters
YV (avec Reuters)

Soupçonné de polygamie et de fraude aux allocations sociales, Liès Hebbadj a été placé en garde à vue ce lundi en compagnie de l’une de ses compagnes. Son avocat dénonce une manœuvre politique.

Le feuilleton de Liès Hebbadj, suite. En avril dernier, l’une des concubines de ce commerçant de Rezé (Loire-Atlantique) avait contesté une contravention prise alors qu’elle conduisait un véhicule en niqab, voile intégral qui ne laisse que les yeux de visible. Brice Hortefeux, le ministre de l’Intérieur, avait alors alimenté le feu de la polémique en évoquant la possible déchéance de la nationalité française du mari, Liès Hebbadj, obtenue par mariage en 1999, soulignant que chacune de ses compagnes bénéficiait de l'allocation de parent isolé. Une enquête a été ouverte pour «une suspicion de relations polygames» et «interrogations sur la régularité des aides sociales dont bénéficieraient plusieurs personnes de sexe féminin qui seraient en relation". Des perquisitions ont été effectuées au domicile du couple à Rezé, près de Nantes et trois personnes ont été entendues par la police, Liès Hebbadj, la femme précédemment verbalisée, Sandrine Mouleres et enfin un employé d’une boutique de téléphonie qui appartient au premier cité. Le mari et son épouse ont été placés en garde à vue.

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«Une procédure politique»

«Nous ne sommes plus dans une procédure judiciaire, mais dans une procédure politique», a immédiatement protesté Aziz Ramdani, avocat de Liès Hebbadj. «M. Hebbadj est victime d'un acharnement politique sans précédent, car il représente le fantasme du musulman intégriste», a-t-il ajouté. «Je ne comprends pas qu'on puisse prendre ma cliente en otage pour faire pression sur M. Hebbadj pour une contravention de 22 euros légitimement contestée», a de son côté expliqué Me Jean-Michel Pollono, avocat de Sandrine Mouleres. «Je suis surpris qu'elle seule soit en garde à vue et que les autres compagnes de M. Hebbadj ne le soient pas», a-t-il ajouté lors d'un point de presse.

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Le 27 avril dernier, l’homme estimait n’avoir rien à se reprocher. «À ce que je sache, les maîtresses ne sont pas interdites en France, ni par l'islam. Peut-être par le christianisme, mais pas en France», déclarait-il alors. «Si on est déchu de sa nationalité pour avoir des maîtresses, il y a beaucoup de Français qui seraient déchus». La polygamie est interdite en France (et passible d'un an de prison et de 45 000 euros d'amende en vertu de l’article 433-20 du Code pénal), elle ne figure pas en revanche explicitement dans l’article qui déchoit certaines personnes de la nationalité française (art 25 du Code civil).

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