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Libération

Garde à vue prolongée pour Lies Hebbadj

publié le 8 juin 2010 à 11h58
(mis à jour le 8 juin 2010 à 13h47)

La garde à vue de Lies Hebbadj a été prolongée mardi à Nantes tandis que Sandrine Mouleres, l’une de ses compagnes verbalisée pour conduite avec un niqab, est sortie libre dans la nuit et qu’une troisième personne, un homme travaillant pour le compte d'Hebbadj, a été transférée à Rennes.

La garde à vue de Lies Hebbadj, qui a débuté lundi matin et devait prendre fin à 09H00, a été prolongée, a indiqué une source policière, sans préciser s’il s’agissait de la durée standard de 24 heures.

Sandrine Mouleres est pour sa part sortie de garde à vue libre vers 01h00 du matin, sans aucune poursuite à son encontre, selon son avocat, Me Pollono.

Un Tunisien en situation irrégulière travaillant pour le compte de Lies Hebbadj dans un taxi-phone de Nantes a, lui, été transféré lundi soir au centre de rétention de Rennes «en vue d'une éventuelle reconduite à la frontière», selon une source policière qui confirmé une information de Presse-Océan.

Les gardes à vues, réalisées à la brigade financière de la police judiciaire, ont été décidées dans le cadre d'une enquête ouverte par le parquet de Nantes à la demande de la préfecture. Elles portent sur des suspicions d'«escroquerie, de travail dissimulé et de fraude aux aides sociales».

L'avocat de Lies Hebbadj, Me Aziz Ramdani, s'était insurgé lundi contre la garde à vue de son client, estimant que celui-ci est devenu «un véritable sac de frappe, un punching-ball sur lequel tous les fantasmes du pouvoir en place s'expriment», après que Sandrine Mouleres eut contesté son procès-verbal.

Me Pollono, interrogé par l'AFP mardi, a lui aussi dénoncé la garde à vue qu'avait subie sa cliente, la qualifiant d'«illégitime» et d'«injustifiée».

Il a estimé que celle-ci représentait une représaille «du fait d'avoir contesté la contravention».

Lies Hebbadj, qui a reconnu devant la presse avoir plusieurs maîtresses, a été placé sous le feu des projecteurs en avril en plein débat sur l’interdiction du voile intégral, quand l’une de ses compagnes a contesté une contravention pour avoir conduit en portant un niqab.

(Source AFP)

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