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Un constat d'infraction de port du niqab a été dressé jeudi matin à Rezé (sud de Nantes) à l'encontre de l'épouse de l'épicier nantais Lies Hebbadj ainsi qu'une de ses concubines, a-t-on appris de sources concordantes.
Selon ces sources, les deux femmes, qui venaient d'accompagner leurs enfants à l'école, se sont montrées coopératives et ont accepté de montrer leur visage aux agents qui ont constaté l'infraction.
L'une d'elle n'ayant pas ses papiers, les agents l'ont accompagnée à son domicile pour établir son identité, a-t-on précisé de même source.
Le contrôle a été réalisé à la suite de plaintes concernant des tensions communautaires devant l'établissement scolaire.
Lies Hebbadj était monté sur le devant de la scène médiatique en défendant en avril 2010 l'une de ses concubines verbalisée (22 euros) pour port du niqab au volant.
Cette jeune femme, Sandrine Mouleres, qui avait contesté ce PV et avait obtenu gain de cause en décembre 2010 devant le tribunal administratif de Nantes.
Sandrine Mouleres ne faisait pas partie des deux femmes en infraction jeudi matin.
Les deux femmes doivent être convoquées à une date ultérieure par un officier de police judiciaire pour être auditionnées et être éventuellement verbalisées.
Selon une loi en application depuis avril 2011 dissimuler son visage dans l'espace public, que ce soit avec un voile, une cagoule ou un masque, est passible de 150 euros d'amende et/ou d'un stage de citoyenneté.
Si elles sont verbalisées, "elles entendent bien contester", a indiqué à l'AFP l'avocat Sandrine Mouleres, maître Jean-Michel Pollono.
Contester quoi ? Elles sont en infraction. La loi doit s'appliquer.
Il est tout à fait inacceptable que des mères de famille conduisent leurs enfants en niqab à l'école, d'une part cela effraie certains jeunes élèves, d'autres part, cela reste totalement en contradiction avec l'idéal républicain qui prévaut au sein de notre pays. Ces deux contrevenantes inscrivent leur démarche dans le cadre d'une action de provocation à l'encontre de nos institutions. Elles souhaitent être condamnées afin de contester le jugement devant la cour européenne des droits de l'homme qui forcément condamnera la France ! [...]
...c'est faire le jeu de ces provocateurs, dont l'idéologie fanatisée n'est nullement l'expression d'une quelconque idée religieuse, mais bien la lutte à outrance contre une société décadente et permissive.