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FRANCE

Garde à vue prolongée pour Lies Hebbadj, suspecté de fraudes aux aides sociales

Accusé d'escroqueries, de fraudes aux prestations sociales et de travail dissimulé, le Nantais Lies Hebbadj, dont l'une des compagnes avait été verbalisée pour conduite avec un niqab, est resté en garde à vue.

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AFP - La garde à vue de Lies Hebbadj a été prolongée mardi à Nantes tandis que Sandrine Mouleres, l'une de ses compagnes verbalisée pour conduite avec un niqab, est sortie libre dans la nuit et qu'un troisième interpellé fait l'objet d'une reconduite à la frontière, a indiqué le parquet.

La garde à vue de Lies Hebbadj, qui a débuté lundi matin et devait prendre fin à 08h30, a été prolongée de 24 heures, selon cette source.

Il doit répondre du "chef d'escroqueries, recel d'escroqueries, fraudes aux prestations sociales et recel de fraudes, ainsi que du chef de travail dissimulé", a précisé dans un communiqué le procureur de la république de Nantes, Xavier Ronsin.

Sandrine Mouleres, qui devait répondre selon le parquet d'"infractions d'escroqueries et de fraudes aux prestations sociales" est pour sa part sortie de garde à vue libre vers 01h00 du matin, sans aucune poursuite à son encontre, selon son avocat, Me Jean-Michel Pollono.

"Mme Mouleres fera l'objet, en temps opportun, d'une décision éventuelle de poursuites pénales", a précisé M. Ronsin.

Me Pollono, interrogé par l'AFP mardi, a dénoncé la garde à vue subie par sa cliente, la qualifiant d'"illégitime" et d'"injustifiée". Il a estimé que celle-ci était une représaille "du fait d'avoir contesté la contravention".

Un troisième interpellé, un homme qui travaillait pour le compte de Lies Hebbadj dans un taxi-phone, a fait l'objet d'une "procédure de reconduite à la frontière" à l'issue de sa garde à vue levée lundi après-midi, a indiqué le parquet.

L'homme, de nationalité mauritanienne (et non tunisienne comme des sources l'avaient indiqué dans un premier temps), a notamment été entendu sur "la nature et la rémunération du travail effectué pour le compte de M. Hebbadj", selon le parquet.

Les gardes à vues, réalisées à la brigade financière de la police judiciaire, ont été décidées dans le cadre d'une enquête ouverte par le parquet de Nantes le 27 avril sur des suspicions de relations polygames d'Hebbadj et de fraudes aux aides sociales.

L'avocat de Lies Hebbadj, Me Aziz Ramdani, s'était insurgé lundi contre la garde à vue de son client, estimant que celui-ci est devenu "un véritable sac de frappe, un punching-ball sur lequel tous les fantasmes du pouvoir en place s'expriment", après que Sandrine Mouleres eut contesté son procès-verbal.

Lies Hebbadj, qui a reconnu devant la presse avoir plusieurs maîtresses, a été placé sous le feu des projecteurs en avril en plein débat sur l'interdiction du voile intégral, quand la jeune femme a contesté une contravention pour avoir conduit en portant un niqab.

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