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Société

Une compagne de Liès Hebbadj prend sa défense avant son jugement

Liès Hebbadj, qui sera jugé à partir de mercredi pour "abus de confiance" par le tribunal correctionnel de Nantes, n'est pas "l'islamiste radical, barbu et méchant" décrit dans les médias, affirme sa compagne Sandrine Moulères, dans un livre intitulé "Les

Liès Hebbadj, qui sera jugé à partir de mercredi pour "abus de confiance" par le tribunal correctionnel de Nantes, n'est pas "l'islamiste radical, barbu et méchant" décrit dans les médias, affirme sa compagne Sandrine Moulères, dans un livre intitulé "Les - -

NANTES (Reuters) - Liès Hebbadj, qui sera jugé à partir de mercredi pour "abus de confiance" par le tribunal correctionnel de Nantes, n'est pas...

NANTES (Reuters) - Liès Hebbadj, qui sera jugé à partir de mercredi pour "abus de confiance" par le tribunal correctionnel de Nantes, n'est pas "l'islamiste radical, barbu et méchant" décrit dans les médias, affirme sa compagne.

Dans un livre intitulé "Les boucs-émissaires de la République", Sandrine Moulères assure que son mari, dont le comportement a été dénoncé jusqu'au sommet de l'Etat, n'est "pas un barbare, ni une bombe".

La justice reproche au commerçant de Rezé (Loire-Atlantique) d'avoir réglé ses premiers frais d'avocats - remboursés depuis - avec le chéquier de l'association au sein de laquelle il militait pour faire construire une mosquée dans sa commune.

Liès Hebbadj est par ailleurs mis en examen dans deux autres enquêtes sur une fraude aux prestations sociales et le viol d'une ex-compagne.

Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, avait menacé de le déchoir de sa nationalité française, après la médiatisation par sa compagne d'une contravention de 22 euros reçue pour avoir conduit voilée de son niqab.

La jeune femme avait agi quelques jours avant le dépôt d'un projet de loi du gouvernement interdisant le port du voile intégral dans l'espace public.

Liès Hebbadj, qui vit avec son épouse et ses trois "maîtresses", est un homme "sérieux, intéressant et cultivé", écrit Sandrine Moulères dans un essai publié jeudi dernier.

"Entre sa façon de s'habiller et les nombreux voyages qu'il a faits, l'étiquette d'islamiste radical, barbu et méchant est vite collée", estime celle qui se fait aussi appeler "Jamila".

"Mais Liès n'est pas un barbare, ni une bombe. Il veut simplement pouvoir pratiquer sa foi telle qu'il la conçoit", ajoute-t-elle.

LES "BIENFAITS" DE LA POLYGAMIE

Sandrine Moulères défend également dans son livre les "bienfaits" de la polygamie, pratiquée "de fait" selon la justice française par son compagnon, qui n'est marié qu'une seule fois sur le plan civil.

"L'infidélité masculine est monnaie courante, et l'épouse finit toujours par en pâtir", estime la jeune femme. "La maîtresse, elle, prend le risque de souffrir et de faire souffrir les autres. Dès lors, en quoi la polygamie serait-elle dégradante, et donc répréhensible ?"

"La polygamie a toujours été présente dans la société humaine, chez les Chinois, les Africains (...) ou les Israélites, mais ces peuples n'avaient pas de limites en ce qui concerne le nombre d'épouses", ajoute cette mère de trois enfants.

"C'est le Coran qui a régularisé cette pratique, instituant un cadre juridique et en limitant le nombre d'épouses simultanées à quatre."

Sandrine Moulères défend aussi le port du voile intégral, interdit en France dans l'espace public depuis le vote d'une loi en septembre.

"Dès le premier jour où je me suis baladée ainsi dissimulée, ne révélant aux passants que mon regard, je me suis sentie en paix avec moi-même", écrit-elle. "Mon choix, tout à fait personnel, relève simplement d'un sentiment d'être ainsi plus proche de Dieu.

Guillaume Frouin, édité par Yves Clarisse